La vie n’est plus des plus aisée pour Joël Eric Gounou Tamo depuis que sa famille et ses amis sont au courant de ses pratiques homosexuelles. Il est systématiquement traqué, comme tout ceux qui luttent pour la défense de la cause LGBT au pays.
Au Cameroun, avoir un rapport sexuel avec une personne du même sexe est un délit – puni de six mois à cinq ans d’emprisonnement. Les activistes qui osent défendre les droits des homosexuels sont pris pour cibles. Locaux incendiés, cambriolages, arrestations arbitraires ou encore « mort violente » : plusieurs membres d’associations de défense des droits des homosexuels et des droits de l’Homme, se disent en danger et assurent ne pas pouvoir compter sur la police, qui ne semble pas tenir compte de leurs plaintes.
C’est dans cet environnement que vie Joël Eric Gounou Tamo depuis que sa famille et ses amis ont découvert son penchant homosexuel. Avec son épouse, ce n’est plus la paix. Il est obligé de vivre renfermé et court le risque de se faire lyncher. En bref, Joël Eric ne connait plus la Liberté. Comme les autres membres LGBT, il vit dans son pays comme dans une grande prison en plein air. La conséquence est qu’il ne peut exercer aucune activité. Il n’a qu’une envie, quitter le Cameroun pour un pays où il peut vivre librement et s’épanouir.
Les responsables d’association de défense des droits humains au Cameroun, reçoivent des menaces de mort et tortures par des hommes armés. Mais les membres d’associations ne sont pas les seuls à être dans le collimateur des homophobes radicaux. Les avocats qui acceptent de défendre des clients LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées) sont, ces dernières années, de plus en plus harcelés, au point que certains d’entre eux ont dû créer des associations pour renforcer leurs moyens d’action.
