

Le nombre de réfugiés somaliens dans le nord du Kenya augmente, selon l’ONG Médecins sans frontières (MSF). Ils fuient entre autre l’insécurité alimentaire causée par la terrible sécheresse qui frappe l’Afrique de l’Est.
Le nombre exact de ces réfugiés climatiques est difficile à évaluer. Les équipes de MSF dans le camp de Dadaab près de la frontière avec la Somalie, ont recensé plus de 300 nouveaux arrivants en juillet, mais précisent que ce chiffre est sans doute « très largement sous-évalué ».
D’autres organisations confirment cette tendance à la hausse. La sécheresse atteint des records en Somalie. « La situation est pire que lors de la famine de 2011 », alerte l’ONU. Selon l’Unicef, 730 enfants sont morts en Somalie dans des centres de nutrition entre les mois de janvier et juillet. Et plus d’un demi-million d’enfants, âgés de six mois à cinq ans, souffrent de malnutrition sévère.
Mais le nord du Kenya n’est pas épargné et ce pic de nouveaux arrivants en provenance de Somalie inquiète MSF, alors que les financements destinés au camp de réfugiés de Dadaab sont en baisse. Alors aussi que la 5e saison des pluies manquées, annoncée à partir d’octobre, fait craindre à Dabaab aussi une augmentation des cas de malnutrition. Par ailleurs, depuis 2016, le Kenya n’enregistre plus les nouveaux arrivants en provenance de Somalie à Dabaab. Ces derniers ont donc, selon MSF un accès « limité aux services de base ».