Suite à un appel lancé conjointement par les huit principaux syndicats français réunis pour la première depuis près de treize ans, des milliers de français ont manifesté à Paris, Marseille, Lyon , Nantes et autres grandes villes contre la réforme des retraites introduite par le gouvernement d’Élisabeth Borne.
Répondant à l’appel de la CGT (Confédération Générale du Travail), la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), FO (Force Ouvrière) CFE-CGC ( Confédération Générale des Cadres) etc, des milliers de personnes ont décidé de passer bruyamment le message et d’élever leurs voix contre la réforme des retraites. Ce Jeudi les grandes villes ont été paralysées et le mécontentement exprimé. Des heurts ont eu lieu dans plusieurs de ces villes entre des groupes de radicaux et la police française. Des jets de projectiles ont emmené les forces de maintien de l’ordre à faire usage du gaz lacrymogène. Cette situation tendue a entraîné des grèves dans administration publique et dans le secteur privé. La CGT a fait état de près 30 % des travailleurs du secteur public soit près de 80 000 manifestants dans la ville de Paris et plus de 400 000 dans toute la France. Les secteurs d’activités stratégiques comme la santé, l’éducation, l’énergie, le transport ont été sérieusement impactés par ce mouvement d’ensemble.
Le Président français Emmanuel Macron depuis l’Espagne a réagi en laissant entendre que les manifestations devraient se dérouler sans débordements et qu’il s’agit d’un projet de loi qui a été démocratiquement validé.
Au regard de la situation économique tendue suite à de nombreuses crises pandémie et guerre en Ukraine, qui ont entraîné une inflation généralisée, le niveau de vie du travailleur français moyen reste incertain ce qui risquerait de prolonger ces grosses manifestations de plusieurs jours jusqu’à une prise de décision consensuelle qui pourrait arranger la majorité des français.