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CAMEROUN : Necessité d’une dépénalisation des delits de presse

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Ce 3 mai 2023 marque pour les journalistes la 30e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Occasion de faire le point sur les avancées de la liberté d’expression au Cameroun et insister sur la dépénalisatiion des delits de presse.

Pour René Emmanuel Sadi, ministre de la communication : « En 30 ans, le paysage médiatique camerounais a été profondément métamorphosé, passant d’un système monolitique à un régime pluraliste effectif. » Le Cameroun, poursuit-il « peut aujourd’hui, à juste titre, être considéré comme un Etat respectueux des droits humains, dont la liberté de la presse constitue le socle essentiel. » Malgré ces avancées, les journalistes camerounais réunis au sein du Réseau des médias pour la promotion de la liberté de presse (RMPLP) soutiennent qu’il est fondamental que la diffamation et les délits par voie de presse cessent de relever de la compétence du juge penal au pays.

Ce voeux du RMPLP est battu en brêche par le Journaliste Sénateur Albert Mbida qui pense que : « si cette démarche aboutissait, ce serait dangereux. Elle constituerait une atteinte aux fondements de la démocratie et de l’État de droit au Cameroun, en ce sens que le principe de l’égalité devant la loi de tous les citoyens serait violé ; le caractère général et impersonnel de la loi serait remis en cause. En outre, la « dépénalisation » de délit de presse serait une menace pour la société, car elle remettrait en cause l’efficacité de la politique criminelle et entrainerait la désagrégation de la société. »

Au Réseau des médias pour la promotion de la liberté de presse (RMPLP) crée en 2022 et coordonné par le Michel Ferdinand, journaliste au quotidien « Mutations », on note une détermiation à multiplier des playdoyer auprès des parlementaires et autres décideurs afin que cette dépénalisation des delits de presse soit effective. Reste que les journalistes, dans la pratique du métier doivent impérativement respecter les règles éthiques et déontologiques de la profession. Un challenge à gagner au regard de la qualité rédactionnelle d’une certaine presse au pays, même si il faut reconnaitre que la précarité dans la profession reste un frein au processus de normalisation du secteur.

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